La vice-présidente du Venezuela, Delcy Rodríguez, a averti vendredi le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) qu’il doit recourir à la «primauté de la réalité» et être prudent avec les informations qu’il prend en compte pour mener l’examen préliminaire, initié contre l’État vénézuélien et les hautes autorités de la nation sud-américaine, sur sa responsabilité présumée dans les crimes contre les droits de l’homme.
«Ce que nous avons dit au Bureau du Procureur de la Cour Pénale Internationale, c’est la ‘primauté de la réalité’, comme disent les avocats, les faits, et non les matrices créées par Twitter et les robots qui ont cherché à amplifier les versions sur les autorités et l’État vénézuéliens», a déclaré Rodriguez, soulignant que son pays est victime d’un «lynchage médiatique» et d’une «campagne de dénigrement».
Lors d’une conférence de presse, revue par RT, le haut fonctionnaire a fait référence à la quatrième mise à jour du rapport envoyé par le Bureau du Procureur du Venezuela à la CPI, qui fait référence à une étude menée par des experts en Big Data, qui a déterminé qu’à travers les réseaux sociaux, principalement Twitter, une matrice d’opinion contre Caracas a été construite, générée avec des nouvelles fausses et manipulées provenant des États-Unis.
«Pourquoi présentons-nous cette étude au Bureau du Procureur de la CPI ? Pour qu’aucun faux pas ne soit fait, pour qu’ils sachent qu’ils font un examen préliminaire basé sur des faussetés, des mensonges et des matrices construites à travers Twitter», a soutenu la vice-présidente vénézuélienne, qui a rappelé que son pays garantit le respect des droits de l’homme et de la Charte des Nations Unies ; et que lorsqu’un agent de la sécurité de l’État a violé la loi, il a été «immédiatement poursuivi».
Le Venezuela doit être un exemple pour le monde
La fonctionnaire a estimé que le cas vénézuélien devrait être pris comme exemple à l’ONU, car elle considère que les dossiers basés sur des «nouvelles fausses» pourraient être appliqués contre n’importe quel pays. Selon elle, les «puissances impériales», les puissances économiques et les «propriétaires de sociétés de médias transnationaux» cherchent à «influencer la qualification des crimes et à classer des crimes qui n’existent pas» pour remplacer les lois internationales et les institutions qui légifèrent sur le droit international.
«La CPI peut être effacée à tout moment et remplacée par les jugements des réseaux sociaux et les matrices qu’ils créent faussement. C’est quelque chose de très grave», a-t-elle dénoncé.
Enfin, elle a affirmé que Caracas continuera à coopérer avec le Bureau du Procureur de la CPI, «comme elle l’a fait depuis le premier moment», car il attend également que cette cour rende justice sur la plainte déposée par l’État vénézuélien «avec des preuves suffisantes» contre l’administration de l’ancien président américain Donald Trump, pour la commission présumée de crimes contre l’humanité, par l’imposition du blocus total sur le pays sud-américain.